Un peu d’histoire : l’origine des sorcières

Un peu d’histoire : l’origine des sorcières

Les sorcières ont depuis longtemps été dépeintes de différentes manières à travers l’Histoire, tantôt méchantes, maléfiques, cruelles, vilaines, pécheresses ou alors bienveillantes, protectrices, divines, chaleureuse en communion avec la nature voire icône adolescente. la sorcière a subi des discriminations, des préjugés de la sorcière sur son balai qui fait partie du folklore, mais qui est loin d'être l’origine du mythe, elles existait depuis bien avant cette vision et ces préjugés archaïques d’aujourd’hui.

Samhain est la guide suprême des sorcières de Salem, ce qui en fait la sorcière la plus puissante de toutes. Elle est responsable de la protection des différents clans de sorcières, mais également de faire régner la loi commune au monde de la magie.

 

Présentation à travers le temps

Les sorcières existent depuis la préhistoire, mais leur réputation n’a pas été la même à travers le temps. De personnes respectées à personnages persécutés, elles ont connu des hauts et des bas.
Une sorcière peut être source de répression, mais d’autres ont contribué sagement au développement de notre monde en pratiquant leurs savoirs aux côtés de grands Rois et Princes. Elles sont guérisseuses, conseillères, voyantes. À cette époque, elles étaient considérées comme des sages en relation avec Dieu.
Puis au moyen-âge, la sorcellerie été un phénomène invisible, pratiqué majoritairement par une communauté composée de femmes. L’histoire dit que celle-ci pactise avec le diable afin d’obtenir des pouvoirs de naissance ou autres privilèges sataniques.

Comment les accusations ont commencé
à déraper et à quel moment ?

Au début du XIVe siècle, les accusations et sanctions étaient très individuelles, on ne pouvait pas réellement parler de répression.
Cela dit, à partir du XVe siècle, en 1440 dans le Dauphiné, on commence à voir des accusations collectives et des villages qui se dénoncent entre eux.
Le public adhère à l’image satanique que l’église donnait à la sorcellerie. Les sorcières ont été extrêmement persécutées par l'Église qui les voit comme une menace pesante en les accusant de pratiques macabres telles que le sacrifice des enfants. Selon L’Église, la sorcellerie est définie comme étant une pratique satanique perpétrée par une personne qui pactise avec le Diable et qui se soumet à la volonté diabolique pour avoir un pouvoir essentiellement négatif à la population. Il s’agissait d’une opération massive du Diable pour former une contre église ou organisé des sabbats. (réunion où l’on performait des actes sataniques, souvent sexuels)
Au XVIe siècle, en France, les sorcières ont été chassées, traquées jusqu’au jour où il y a eu près de 50 000 condamnations au bûcher.

Le bûcher était vraiment la seule manière de punir la sorcellerie ?


Le bûcher était effectivement très majoritaire.
Une femme criminelle était souvent tuée par le feu, car la sorcellerie était un crime d’hérésie. La sanction du bûcher était donc “purificatrice”.
Il y a eu quelques cas de peine de prison, mais l’image du “feu purifiant le mal” faisait du bûcher la punition principale des sorcières.

Pourquoi plus d’accusation de sorcellerie féminine que masculine ?


Au XVe siècle, la chasse aux sorcières concernait tout autant les hommes que les femmes. La féminisation de la sorcellerie n’était pas très visible.
C’est à partir de la fin du XVe que la sorcellerie est devenue majoritairement féminine.
Les femmes à la fin du moyen-âge sont celles qui mettent l'enfant au monde, ce sont aussi elles qui accompagnent dans la nurserie, cela dit ¼ des enfants meurent avant leur 1 an.
Les chasses accélèrent à partir du moment où la naissance est de plus en médicalisée par des hommes. Il s’agissait d’un moyen de mettre les femmes à l'écart.
“La société était misogyne, la femme était considérée comme inférieur à l’homme en droit, plus susceptible à ses émotions que l'homme et donc plus enclin a succombé au malin.”

  • Le Moyen-Âge contre les femmes

Cependant la figure de femme libre et indépendante déplaît à l’Église. Au-delà de cette figure féministe, les sorcières n’appartiennent à aucune religion, sont des femmes de pouvoir et usent de croyances différentes.

Le christianisme qui les tolérait jadis revient sur ses propos. La sorcière apparaît alors comme un être maléfique ayant pactisé avec le diable. Le pape Jean XXII, en 1326, est le premier à assimiler la sorcellerie à de l’hérésie. Ses successeurs lui emboitent le pas et dénoncent de plus en plus ces pratiques millénaires. Les sorcières sont alors contraintes de se tapir dans l’ombre et d’être encore plus discrètes. À cette époque, l’histoire des sorcières se teinte de rejet et de terribles accusations. Elles sont des monstres parce que différentes.

Cependant, les chasses aux sorcières et les bûchers vont mettre trois siècles à arriver. Néanmoins, de nombreuses femmes accusées de sorcellerie seront arrêtées, torturées et tuées. Notons d’ailleurs qu’on compte dans les accusations envers Jeanne d’Arc « devineresse » lors de son procès en 1431.

La propagande de l’Église fait son chemin. L’histoire des sorcières va bientôt basculer dans l’horreur. Face à un monde qui s’ouvre et qui découvre, le christianisme a besoin de nouveaux fidèles. Il faut un bouc-émissaire pour exister la haine et divertir le peuple. Ce seront les sorcières qui joueront ce rôle.

  • L’histoire des sorcières sous l’époque moderne

Nous sommes alors entre le XVIème et XVIIème siècles, en pleine Renaissance. À partir de 1550, on observe une augmentation des plaintes et des procès pour sorcellerie. La jalousie, la rancœur ou simplement par intérêt, toute femme peut être accusée de sorcellerie. On définit certains critères physiques et/ou sociaux qui identifieraient les sorcières au-delà de leurs pratiques : rousse, avec des tâches de naissance, une veuve qui refuse de se remarier, une vieille femme seule, une célibataire par choix, une mère qui a fait plusieurs fausse-couche… En somme, toutes celles dont les modes de vie ne correspondent pas à la norme.

On les accuse de se livrer à des rites sataniques, à des sacrifices d’enfants ou encore à la concoction de poisons. Or, en réalité, la plupart sont guérisseuses ou sage-femmes. Elles ont recouru à la médecine traditionnelle, à bases de plantes et de racines médicinales, thérapeutiques. Pour beaucoup de populations rurales, les sorcières sont le seul moyen de se soigner.

Les procès arbitraires se multiplient et se démocratisent partout en Occident. Les brasiers s’élèvent contre ces femmes. On décompte ainsi pas moins de 60.000 condamnations à mort. La plupart des excusions sont féminines et le seront presque exclusivement sur la fin.

  • Louis XIV : mettre fin à la chasse

En France, une police spéciale, avec des agents dédiés à la chasse aux sorcières se met en place à cette époque. Des tribunaux dédiés à la lutte contre les sorcières se montent partout dans le monde occidental. Cependant, dès 1640, le Parlement de Paris met fin aux poursuites pour sorcellerie.

C’est Louis XIV qui met fin définitivement à des siècles de persécution. Il déclare, en 1672, que la sorcellerie est « irréelle et inventée ». Effectivement, on explique désormais bien mieux l’univers et ses bouleversements grâce aux progrès de la science et de la médecine. Le Roi-Soleil rappelle à lui les brigades spéciales et les dissous. Il ignore encore, que cinq ans plus tard, l’Affaire des poisons allait ranimer les accusations de sorcellerie.

La purge des sorcières cesse comme elle avait commencé. Par décision de l’Homme. Mais, ce n’est pas le cas partout. Elle se poursuit ailleurs, notamment aux États-Unis. On ne peut que citer l’exemple, histoire douloureuse de l’histoire des sorcières, des sorcières de Salem, entre 1692 et 1693. Prises d’hystérie collective, on accuse des jeunes femmes de la ville de sorcellerie avant de les condamner. On compte environ une vingtaine de victimes, dont la majorité furent des femmes. 

  • L’histoire des sorcières dans le monde contemporain

L’image de la sorcière prend un tournant décisif, incarnant à la fois idéaux politiques et personnages folkloriques.

La première personne à associer les sorcières au féminisme est Mathilda J. Gage en 1893 dans son livre Femme, Eglise, Etat. Elle est également l’une des premières à poser un regard neuf sur ces femmes mortes au bûcher. Cette autrice américaine, qui a lutté et milité pour le droit de vote des femmes, propose dans son œuvre une toute nouvelle vision de la sorcière. A travers un regard féministe, elle pointe du doigt leur histoire douloureuse. C’est parce qu’une sorcière est une femme qui a du savoir et donc du pouvoir, qu’elle est persécutée. Ces massacres résultant des chasses aux sorcières, associés par certains à un génocide, constituent un véritable crime contre l’humanité.

Pour plusieurs courants féministes de la seconde vague, la sorcière incarne un symbole de revendications. Le jour d’Halloween de l’année 1968, est né la Women’s International Terrorist Conspiracy from Hell (W.I.T.C.H.), où des femmes vêtues de capes noires, dansaient la sarabande dans Wall Street. La sorcière devient alors une figure de revendication, de résistance et de libération face aux oppressions misogynes.

Mais la sorcière n’est pas que l’incarnation d’un engagement politique, elle est aussi un des symboles de la fête d’Halloween. La nuit tombée, alors que tout le monde dansait et riait, pour vaincre la peur des esprits de l’au-delà venant se mêler aux vivants, les sorcières enfourchaient leur balai en bois de genêt pour voler dans le ciel étoilé.

Aujourd’hui, on retrouve des sorcières dans ce qu’on appelle la sorcellerie moderne : la Wicca. Ce mouvement comprend des éléments de différentes croyances telles que le chamanisme, le druidisme ou encore les mythologies gréco-romaines. Les wiccans vouent un culte à la nature et à sa force et, une grande partie d’entre eux, pratiquent la magie. La Wicca s’est diffusée dans les années 1970, appelant à la redécouverte du féminin sacré, et prospère encore aujourd’hui. De nombreuses “Modern Witches” considèrent la Wicca comme un véritable mode de vie où la paix, le bien-être spirituel et la compréhension du monde constituent l’équilibre à atteindre.

Accusée d’être une sorcière, Akua Denteh de 90 ans a été lynchée et battue à mort dans les rues de Mempeasem en juillet 2020. Dans certaines régions d’Afrique, les sorcières font peur et sont pourchassées. Selon Amnesty International en Gambie, plusieurs centaines de personnes ont été arrêtées et placées en détention. Ces personnes sont torturées et forcées à boire une boisson hallucinogène les contraignant à avouer leur sorcellerie. La chasse aux sorcières est encore loin d’être terminée.

 

Différentes cultures : types de sorcières dans le monde :

Elles sont alors herboristes, sage-femmes, devineresses, astrologues, guérisseuses… De ce fait, ces premières sorcières esquissent les différents mouvements que l’on trouvera dans la sorcellerie plus tard. Car chacune compose son art occulte avec sa sensibilité et ses affinités.

  • La sorcière cosmique

Accorde une attention particulière à l’astrologie et aux signes du zodiaque, elle se concentre sur la façon dont l’énergie influence le monde. Ce type de sorcière utilise les traits planétaires pour faire appel à leur énergie (ex : pleine lune). Ses connaissances l’aident à deviner comment les énergies vont influencer le futur ou prédire des événements. 

  • La sorcière de divination

Les sorcières de divination ont existé à chaque période de l’histoire. Elle utilise sa magie pour prédire l’avenir grâce aux cartes, aux tarots ou au Yi king. L’histoire raconte que les divinités donnaient des conseils à travers ce type de sorcière.

  • La sorcière de la mer 

Cette sorcière est en harmonie avec l’océan, fascinée par les sirènes et à un lien intense avec l’océan et ses profondeurs. Mais elle était considérée comme un esprit féminin, malveillant.
Elle pratique la radiesthésie qui est une méthode de divination consistant à invoquer les eaux, les métaux ou les tombes souterraines.

  • La sorcière verte 

La sorcière verte est connue pour ses compétences de contrôle des forces de la nature. Ses propriétés magiques sont fondées sur le respect de la nature et de ses êtres vivants. Elle pratique l’herboristerie qui permet l’étude botanique des plantes à des fins médicinales. Elle est capable d’utiliser l’énergie des arbres à des fins de guérison.

  • La sorcière de cuisine 

La sorcière de cuisine exerce ses pouvoirs grâce à l’énergie fournie par les matériaux de la vie quotidienne, plutôt des objets matériels et non par les pouvoirs divins. Leurs pouvoirs ressortent lors de la cuisson et on été souvent accusées d'empoisonnement.
Même dans l’image générale de la sorcière, on retrouve une vieille femme remuant son chaudron avec un rituel de nature magique autour de la nourriture.

 

Des sorcières de contes et légendes célèbres :

  • Circé

Célèbre magicienne, fille d'Hélios, le dieu Soleil, et de l'océanide Perséis. Elle avait le dangereux pouvoir de transformer, par ses philtres et incantations, les êtres humains en chiens, en lions et en porcelets. C'est ainsi qu'elle transforma les compagnons d'Ulysse échoués sur son île.

  • Morgane

Demi-sœur magicienne du roi Arthur. Personnage positif à l'origine, elle est par la suite présentée comme une ennemie du roi Arthur, de sa femme Guenièvre et des chevaliers de la Table ronde.

  • Baba Yaga

Une sorcière réputée pour sa cruauté et sa méchanceté et son aspect terrifiant. Mangeuse de petites-filles. Elle se déplace en volant assise dans un mortier magique, s'aidant d'une meule comme gouvernail et elle efface méticuleusement ses traces avec son balai de bouleau argenté.

  • La sorcière cannibale d’Hansel et Gretel

Cuisinière, habitant dans une maison en pain d'épice, cruelle et sans pitié, cette méchante sorcière cannibale, emprisonnée Hansel et Gretel, voulant manger Hansel et forçant Gretel à travailler pour elle.

  • La méchante reine dans Blanche Neige

La méchante reine est la seconde épouse du roi et la belle-mère de Blanche-neige.
Reine ayant pour seule ambition d'être la femme la plus belle sur terre, étant prête à tout pour le rester, empoisonnant Blanche neiges avec une pomme empoisonnée pour le rester.

  • La reine des Neige (Hans Christian Andersen)

Une sorcière à la beauté surnaturelle et au cœur de glace, ne ressentant aucune émotion, elle kidnappe, Kai un jeune garçon, pour lui glacer le cœur.

  • Maléfique

Fée diabolique et principale antagoniste du film, “La Belle au Bois Dormant”. Maléfique est l'incarnation du mal à l'état pur, et est responsable des malheurs du royaume du Roi Stéphane.

  • Karaba la sorcière

Sorcière à la peau noire et aux cheveux crépus, maîtresse des fétiches, le corps orné des bijoux de ses ennemies, cette sorcière est l’antagoniste du film “Kirikou et la sorcière”.

 

Il y a tellement à dire sur les sorcières, ce n'est qu'une infime partie...

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